- Bagh-e Doulat Abad (maison du vent): classé à l'Unesco

On est arrivée en fin de journée dans cet endroit classé au patrimoine mondiale de l'Unesco. Avec la lumière du couché du jour, le jardin était tout simplement splendide. Ancienne demeure d'un riche marchand, on peut visiter l'ancienne maison du vent, les fontaines et le verger. Ce qu'on apelle la maison du vent était en fait la résidence d'été du propriétaire. On la nomme ainsi car à l'intérieur se trouve une gigantesque tour ajourée qui abouti au rez de chaussé à un petit basin d'eau. Grace à l'ingéniosité des architectes de l'époque ce système permettait une ventilation continue et par là-même une climatisation naturelle de l'habitacle.


- Zurkhaneh et l'ancienne citerne d'eau:

Déçu de n'avoir pas pu visiter le Zurkhaneh d'Isafahan, nous nous sommes bien rattrapé avec celui de Yazd. Nous sommes arrivé quand l'entrainement venait de se terminer mais avec l'aide de Mina et puisqu'un autre groupe d'iranien venaient d'arriver, ils ont accepté de nous faire une petite démonstration. Difficile de vous expliquer le spectacle alors je vous invite plutôt à aller voir les 3 vidéos sur notre chaîne Youtube https://www.youtube.com/watch?v=IXSSFsQc7lw

A la fin de la démonstration, on nous invite à descendre sous l'arène. Après avoir passer les vestiaires, en descendant encore plus profondemment, on découvre les vestiges de l'ancienne citerne d'eau de la ville, aujourd'hui complètement asséchée.


- Le complexe religieux Amir Chaghmagh:

Nous avons visité le complexe en deux fois. La première fois, nous y étions de nuit sur la place centrale. Les jeux de lumière sur la façade du complexe le rende aussi magnifique qu'un temple sortit des histoires de milles et une nuits. Nous y sommes retourné de jour pour visiter l'intérieure. Ce qu'on a le plus apprécié c'est de pouvoir comprendre grace aux explications d'Amir certains de motifs omniprésents sur les murs et que nous avions déjà vu sur d'autres mosquées. Il y avait également un passe souterain qui mène à l'entrée d'un quanat (ces conduits d'eaux construits il y a des milliers d'années et qui servent encore aujourd'hui de conduit d'allimentation de l'eau sur tout le territoir iranien).


-Les tours du silence

Situé en dehors de la ville de Yazd, il faut faire un peu de route pour y accéder. Les tours du silence est l'un des site de sépulture utilisé par les zoroastriens (ancienne religion, particulièrement présente durant l'empire perse, encore pratiquée par une minorité en Iran dont la principale communauté réside à Yazd). Pour les zoroastriens, les éléments (l'eau, la terre, l'air et le feu) sont sacrés tandis que le corps humain est impure. Il était donc interdit d'enterrer, d'incinérer ou de noyer les corps des défunts. Leur sépulture consistait alors à déposer les corps des défunts dans des tours du silence. Construit au sommet de montagnes et sans toits, ils y déposaient les corps et les laissaient à la disposition des charogniards pendant 4 à 5 ans pour qu'ils en extraient toute la chaire. Une fois qu'il ne reste plus que les os, ils les nettoyaient avec de l'acide pour les placer ensuite dans une fosse au centre de la tour. Autour de la tour on peut encore appercevoir les ruines de certaines batisses qui servaient aux familles pour rester quelques jours sur place afin de pleurer leur défunts. Cette pratique est interdite depuis une cinquantaine d'année seulement (depuis la révolution islamique).


- ville de Fahradj

Grace à Mina, notre hôte et guide, nous avons pu visiter la plus vieille mosquée d'Iran dans la petite ville de Fahradj. Elle date de l'époque de l'invasion arabe dans le pays. Elle nous raconta la grande guerre entre les musulmans et les zoroastriens et comment les membres de cette communauté si prospère à l'époque a du faire un choix entre se convertir à l'islam ou garder leur religion mais partir en exil pour la plus part. Dans cette petite ville, nous avons également vu un ancien caravansérail. C'était un lieu que servait de halte pour les marchands et/ou de lieux de transaction de marchandise (notamment durant la grande époque de la route de la soie). Mina nous a expliqué que beaucoup d'entre eux, comme celui que nous voyions, sont aujourd'hui à l'abandon. Quelque uns sont reprit par des agences de tourismes où des restaurateurs pour les remettre à neuf (il faut dire que le marché du tourisme est actuellement en pleine expension en Iran).


-Chateau de Saryazd

Ce chateau inconnu de la très grande majorité (même des iraniens), n'est ouvert au public que depuis 2 ans seulement. C'était un vrai régale de pouvoir prendre le temps de circuler dans son enceinte qui est un véritable labyrinthe de couloirs et d'escaliers. Il date d'au moins 2000 ans et est construit dans une sorte de torchis sur 3 ou 4 niveaux si on compte le garde-manger au sous-sol. La vue depuis la tour de guet est superbe.


- Jameh mosquee (ou mosquée du Vendredi)

C'est la mosquée prinicpale de la ville. Loin d'être la plus belle, elle en reste néanmoins interressante à visiter et les espaces intérieurs son trés grands. Au moment où nous l'avons visité il n'y avait que 2 femmes en train de discuter et le gardian (qui nous a d'ailleurs fait une petite visite privée). Mais on imagine bien le monde qu'elle peut contenir les jours d'affluences.


- Le musée de l'eau

Le musée a été installé dans une ancienne maison bourgeoise de la ville. En plus de l'architecture de la maison qui est déjà très belle, le musée est vraiment très intéressant. Dommage que certaines explications ne sont données qu'en farsi. Heureusement nous avions Amir avec nous pour nous faire la traduction. Ce qui nous a bluffé c'est les photos des gens qui travaillent à la construction (ou plutôt réparation) des qanats. Tout le pays d'Iran est approvisionné en eau par ces conduits souterrains (les quanats), construits il y a des milliers d'années. Aujourd'hui, l'Iran souffre de plus en plus du changement climatique. Beaucoup de rivières sont asséchées (dont celle d'Isfahan) et il faut faire venir l'eau de toujours plus loin. Des travaux sont actuellement en cours pour faire venir l'eau de golf persique dans les villes.


- Le bazar de Yazd

Après avoir vu le bazar d'Isfahan, tous les autres bazars nous semblaient un peu moins beaux. Mais la particularité du bazar de Yazd c'est la réputation de son or. En effet, Yazd se trouvait sur l'ancienne route de la soie. Ici, transitait donc beaucoup de marchandises précieuses et les transactions se faisaient en or. La ville, platforme économique florisente a toujours été épargnée par les différents assaillants et envahisseurs (mongoles ou arabes) pour pouvoir continuer de profiter des recettes du commerce.